L’âme et les conditions de son bien-être

L’âme, l’élan vital de l’être humain

Dans notre modèle, nous plaçons le centre vital de l’être humain au niveau de l’âme. Chacun ressent en effet que notre vitalité, notre « souffle de vie » selon certaines traductions du traité de l’âme d’Aristote, dépend d’une source que nous avons du mal à appréhender avec notre mental. Nous sentons aussi que le bien-être de cette source, appelée ici âme, est fondamental pour l’ensemble de notre être.


Les besoins de l’âme

L’observation de la vie des humains, par nous-même et au travers des nombreux écrits qui ont traité de de ce sujet, conduit à identifier que la satisfaction des deux besoins suivants est indispensable au bien-être de l’être humain:

  • Le besoin social,
  • Le besoin de partage d’amour, le besoin d’exprimer et de recevoir de l’amour  (au sens de la compassion entre les individus).

Notre élan vital, la bonne santé de notre âme, dépendent du niveau de satisfaction de ces besoins . Cependant, nous observons que notre mental appréhende difficilement l’importance de la satisfaction de ces besoins: il a beaucoup de mal à reconnaître ces besoins, à s’en souvenir et à prioriser leur satisfaction. Et pourtant ces besoins et leur satisfaction sont fondamentaux pour le bonheur et la bonne santé de son être humain.

La satisfaction de ces besoins fondamentaux (besoin social et partage d’amour) permet à l’âme, à notre souffle de vie, de s’épanouir.


A noter que nous plaçons les autres besoins de l’être humain au niveau du corps, mental et physique. La plupart ces besoins sont d’ailleurs plus immédiatement appréhendés et pris en compte par notre mental.

Précisons maintenant les deux besoins de l’âme introduits ci-dessus.


Le besoin social de l’âme

Pour exister l’âme a besoin d’être en relation avec d’autres âmes.

La satisfaction de ce besoin alimente l’élan vital de l’âme et conduit à un premier niveau de bien-être de l’être humain.

Si ce besoin fondamental n’est pas suffisamment satisfait l’âme transmet au corps des signaux d’alarme tels que, pour le moindre d’entre eux, un sentiment de solitude.

Pour combler son  besoin social, l’âme incite en permanence le corps à se mettre en relation avec d’autres êtres humains. Toutes sortes de relations peuvent êtres envisagées :

  • des connexions avec le monde en général: activités culturelles telles que visites, voyages, lecture, écriture, médias audio ou audiovisuels,  …
  • des relations sociales de groupe: études scolaires ou universitaires, travail au sein d’une organisation, activités de bénévolat, clubs, mouvements divers, sorties, …
  • des relations particulières avec d’autres individus : amis, groupe de connaissances, famille, …


Le besoin d’amour

Nous observons aussi que partout, pour être heureux, l’être humain a besoin d’exprimer de l’amour et de recevoir de l’amour  (au sens de la compassion entre les individus). Cette observation, largement partagée, conduit à considérer que l’amour est une composante centrale de l’être humain. Dans notre modèle de l’être humain, nous plaçons cette composante au niveau de l’âme. C’est le fait d’aimer d’autres âmes et d’être aimé par d’autres âmes qui anime l’âme et fait le bonheur de son être humain.

S’il est une chose qu’il faut « croire » dans cet ouvrage de spiritualité laïque, c’est bien celle-là: l’élan vital de l’être humain est nourri par l’amour. C’est cependant plus une évidence qui résulte de l’observation qu’une croyance.

Ici encore et comme pour le besoin social, l’âme demande au corps, mental et physique, de faire ce qui est en son pouvoir pour satisfaire ce besoin de partage d’amour.

La joie, indice de satisfaction de l’âme

On comprend facilement que l’âme a besoin de relations sociales et de partage d’amour. Mais comment savoir si les relations sociales et les occasions de partage d’amour qu’un être humain s’aménage suffisent au bien-être de son âme ? Les relations peuvent en effet manquer de profondeur et les expressions d’amour être trompeuses.

Il faut être en mesure de jauger la qualité de ces relations.

  • On peut commencer par remarquer qu’il faut d’abord qu’il existe une ou des relations pour que le besoin social puisse avoir une chance d’être satisfait. De plus une relation superficielle peut évoluer vers plus de profondeur. Le premier pas consistant à établir des relations n’est donc de toutes façons pas inutile.
  • Le témoin le plus sûr de la satisfaction de l’âme est le sentiment de joie. Si dans une circonstance donnée réelle ou pensée l’être humain ressent de la joie, est épanoui, est heureux de donner et de recevoir, …, on peut dire que c’est gagné: son besoin social et de partage d’amour sont pour un temps satisfaits.

En résumé

Dans le modèle âme-corps décrit ici, l’âme est le centre vital de l’être humain et le niveau de cette vitalité est conditionné par la satisfaction de ses besoins fondamentaux que sont le lien social et le partage de l’amour.

Lorsque ces besoins vitaux ne sont pas satisfaits, notre élan vital et notre souffle de vie déclinent, et la peur ou la tristesse nous envahissent.

Lorsque ces besoins sont comblés l’âme s’épanouit et répand dans notre être et autour de nous un sentiment de bonheur, de paix et de joie.